ft. hwa wyatt

Sarang était assise sur son lit, le dos contre son mur, un ours en peluche sur ses jambes en tailleurs et une console dans les mains. C’était une Nintendo DS tout ce qu’il y a de plus normal, mais la lycéenne s’attelait avec un vrai plaisir à y jouer, malgré l’ancienneté de la console. En ce moment, elle faisait le second opus d’un jeu d’avocat, prête à tout résoudre. Elle ne galérait pas plus que ça, prouvant qu’elle pouvait utiliser son cerveau quand elle n’était pas sous pression. Quand elle ne paniquait pas à l’idée même de devoir rendre un travail, ou de se le faire voler, voir déchirer.

Non, la lycéenne profitait juste du calme de sa chambre, de sa chaleur réconfortante dans cette maison qu’elle n’appréciait pas du tout. Encore une fois, elle avait fait la sourde oreille quand on l’avait appeler pour manger, criant qu’elle n’avait pas faim, sans esquisser un geste pour bouger. Elle n’avait pas besoin de beaucoup manger, alors hors de question de descendre tenir compagnie à sa mère et son crétin de beau-père. L’un comme l’autre lui ferait des remarques qu’elle ne supporterait pas ou casserait du sucre dans le dos de son père. Des fois, elle voudrait vivre avec lui… Mais elle n’avait pas le droit.

Elle était tellement concentrée qu’elle n’entendit pas tout de suite la porte de sa chambre s’ouvrir, n’étant pas assez sur ses gardes. On ne venait que rarement dans la pièce qui était devenue son sanctuaire. Mais le raclement de gorge la fit sursauter, fermer brutalement son écran de console et dans le même temps, renfiler sa veste pour cacher les quelques bleus sur ses bras. Tout ça, sans même savoir qui venait d’entrer dans sa pièce.

« Oh, c’est toi… Tu fais quoi ici ? »

Le jeune homme qui venait d’entrer dans son sanctuaire était un de ses demi-frère, le plus vieux, Wyatt. Elle ne le voyait pas souvent, mais lui, ne vivait plus à la maison familiale. Quoique, elle ne voyait pas plus Yu Chan, qui vivait avec elle pourtant. Des fois, elle se demandait s’ils ne faisaient pas exprès de la laisser se coltiner les deux adultes. Secouant sa tête, la patineuse déposa sa DS sur sa table de chevet, faisant un signe au plus vieux d’entrer et de s’asseoir où il voulait.

« Ils t’ont demandé de venir me faire la morale ? »

Ça ne l’étonnerait même pas, son beau-père prenant Wyatt en exemple continuellement et sa mère le suivant. Même si cela avait tendance à énerver l’enfant qu’elle était.

ft. hwa wyatt

Dans certaines familles, il y a des enfants sur lesquels les parents peuvent compter. Chez les Hwa, il y a le fantôme, puis il y a Wyatt : le squatteur professionnel. Même s'il n'était pas le fils parfait en vue de son passé, son père avait toujours cru en lui, il était son fils et le seul qu'il appréciait. Est-ce que son fils l'appréciait en retour ? Au début, oui, c'était son père après tout. Puis un jour, il a commencé à lui prendre son argent pour payer ses dettes, tout allait bien, puis encore plus d'argent et elle était arrivé peu de temps après. Comment dire qu'il était simple pour le jeune homme de voir ceci d'une mauvaise façon. Est-ce que c'était aussi son argent difficilement gagné qui avait aidé à acheter cette... Ne parlons pas d'elle. En cette soirée, il s'était juste incrusté dans la maison pour piquer de quoi manger à nouveau quand son père l'arrêta, lui demandant, lui qui pouvait approcher la dernière petite, de la remettre dans le droit chemin. Drôle de job à donner à son fils qui a un casier judiciaire, mais bien. Après tout, s'il avait cette mission, c'était qu'il y avait eu quelque chose, et qu'elle était partie s'isoler comme toujours.

Bien qu'il n'avait rien contre la petite, rien du tout même, c'était une chose que Wyatt allait faire avec un contre-parti, une partie du butin : quelque chose du frigo. Puis même si son père refusait, il allait se servir de toute façon. Mais tout d'abord, l'investigation. Sherlock Hwa dans la place, approchant de la chambre de la victime, il décida de faire ce qu'il y avait de moins poli possible, enfin presque, et de directement ouvrir la porte sans frapper d'abord. Bien qu'il n'entra pas directement, il laissa sa tête passer le seuil de la porte pour fixer la petite assise sur son lit, console en main. C'était bien une enfant, mais il n'allait pas la juger pour ça. Cependant, à ce train-là, il aurait pu passer plusieurs minutes à observer sa chambre et elle n'aurait sûrement rien vu, puis le moindre respect de sa vie privée, Wyatt décida de se faire entendre en se raclant la gorge. Et la réaction fut instantanée. Il ouvrit au final la porte en grand en restant au seuil, sans rentrer dans l'antre de l'adolescente.

"Toi" quel magnifique surnom. On voyait l'amour dans l'air. Après avoir reçu la permission, il rentra dans la chambre, fermant derrière lui pour au final s'asseoir sur sa chaise de bureau, les mains dans les poches. Il observa autour de lui avant de parler, des cours étalés sur le bureau, des devoirs semblant à moitié fait, deux trois papiers par-ci par-là, une lycéenne ça, c'était sûre.

« Yeah. Mais ça veut pas dire que je vais le faire. Qu'est-ce qu'ils ont fait encore ? Râler parce que t'as pas voulu manger avec eux ? Ils ont pas pu voir ta bouille au repas alors ils font les tristes ? »

Ah oui, c'était une adolescente peut-être, mais surtout une princesse, ou un bébé au choix, aux yeux du plus vieux. Faut dire, il avait 9 ans de plus qu'elle, c'était un bébé pour lui. Se balançant sur la chaise de la plus jeune, Wyatt s'autorisa à analyser un peu plus la scène, il aurait aimé dire qu'il savait lire sur les mouvements, mais ils étaient habitués à le faire sur son frère, non pas sur une jeune fille. C'était un peu plus compliqué. Avec un corps frêle comme le sien, elle avait peut-être froid comme elle pourrait cacher quelque chose. Il préféra ne pas y faire attention, il verra avec le temps.

« Ou alors c'est parce que tu bosses pas qu'ils t'engueulent ? Parce que ce que j'ai derrière moi c'est pas fameux. »

La douceur et le tact ? Wyatt ? Non.

ft. hwa wyatt

Sarang était surprise, elle ne le nierait pas. Même si au fond, elle aurait dut s’en douter. Les adultes n’étaient même pas capables de venir régler leurs problème avec elle. C’était pathétique. Non, le fait qu’ils aient envoyé Wyatt, qui passait sûrement juste par là, ne l’étonnait pas. Mais le fait que le garçon soit venu si, et à cause de ça, elle se sentait prise au piège, réagissant vivement alors qu’elle remettait sa veste pour cacher ses bleus, se maudissant de ne pas avoir maquiller ses ecchymoses.

Reposant sa console, la lycéenne invita vite son aîné à entrer et s’asseoir où il le souhaitait, le regardant prendre place. Elle était un peu sur ses gardes, plus parce qu’elle ne savait pas comment son demi-frère allait réagir, si il allait vraiment lui faire la morale où juste faire semblant. Après tout, elle n’était rien pour lui, à la base. Rapidement, la cadette posa la question, jugeant le garçon du regard en attendant sa réponse. Elle n’arrivait pas à se détendre, n’ayant pas l’habitude de voir son sanctuaire ainsi prit d’assaut.

Sans rien dire, Sarang encaissa la première remarque, ne pouvant empêcher un tic nerveux d’agiter sa lèvre, faisant une moue clairement ironique. Comme si elle leur manquait. Ils étaient tellement écœurants tous les deux, deux être dégoûtants qu’elle n’arrivait pas à supporter. Pourtant, il y avait sa mère dans le lot, mais rien à faire.

« Ils étaient pas tristes, soit en sûr. »

La voix de la patineuse était assurée en disant ça. Au contraire, ils avaient certainement put médire plus facilement sur son dos, rappeler à quel point elle n’était pas assez bien. Mais la réplique qui suivit, elle tendit Sarang, comme un arc. Elle savait que ses devoirs étaient pitoyables. Pas besoin d’en rajouter. Elle savait, qu’elle était un échec ambulant en ce qui concernait l’école, mais quand elle se faisait harcelée chaque jour et se faisait voler ou déchirer ses devoirs, elle ne pouvait faire autrement.

Pourtant, la lycéenne resta silencieuse, encaissant la remarque de son aîné sans rien dire. Elle ne devait pas en parler, il s’en ficherait de toute façon. Mais ça blessait. Ça blessait de s’entendre dire par un membre de sa famille qu’on était pitoyable, plus que quand c’était ceux qui la tabassait qui l’énonçait. Sarang ne s’en rendait pas compte, mais elle serrait les poings sur ses jambes, tellement fort que ses ongles avaient commencé à entailler sa peau et la faire saigner. Elle n’y faisait pas attention, elle voyait juste les reproches, encore.

« Ça te regardes pas, mes résultats. »

De toute façon, il ne comprendrait pas. Il ne comprendrais pas que ce n’était pas un blocage intellectuel, mais un blocage psychologique.

ft. hwa wyatt

Honnêtement, le pourquoi du comment, il s'en contre-fichait. C'était son père qui lui avait dit que quelque chose n'allait pas, si ça se trouve tout allait très bien et elle n'aimait juste pas son beau-père et sa stupide mère, ce que Wyatt comprenait très bien. Mais les réactions de la petite, semblant tendue, lui montrait bien que non, il y avait bien quelque chose qui n'allait pas. Peut-être qu'il pouvait être intimidant pour elle ? On lui avait déjà dit avoir une présence assez forte quand il entre dans une certaine salle, alors il pourrait comprendre si la lycéenne n'était pas à l'aise en sa présence. Il n'allait pas lui demander de l'être non plus, elle faisait comme elle voulait. De réponse en réponse, l'ambiance restait assez tendue, assez froide, et il faut dire que c'était sûrement parce que Wyatt ne mettait pas d'arrêt devant ses mots. Jeune ou pas, il allait dire le fond de sa pensée et faire ce qu'il voulait. Après tout, elle vit sous un toit l'obligeant à le supporter. Oui, c'était une obligation.

« Oh, mais je juge pas. Mais en effet, ça ne me regarde pas pour l'instant, mais ça peut si j'en ai envie. »

Une façon claire et nette de dire que s'il voulait s'inviter dans sa vie, il le ferait sans son autorisation ou son invitation. Et par quoi commencer de mieux que les devoirs derrière lui. Tout ça commençait à dater pour Wyatt, il faut dire que c'était y a dix ans presque, mais il avait tout fait sans le moindre problème un jour, il pouvait toujours aujourd'hui. Le half-blood se retourna donc pour un stylo sur la table et une feuille de papier vierge, semblant gribouiller des explications rapides des choses à savoir. C'était plutôt des schémas à vrai dire, des schémas allant un peu partout pour montrer la façon de faire pour arriver au bon résultat à chaque coup possible, puis matière à matière qu'il voyait sur la table, il inscrivait sur cette feuille quelques astuces pour toujours s'en sortir. Pour lui ça avait marché, pourquoi pas pour elle. Après, il n'était pas un idiot, il savait qu'il y avait de grand chance qu'elle ne prête même pas attention à ce qu'il écrivait avec son écriture de docteur. Mais ça n'allait pas l'arrêter pour autant. En même temps d'écrire sans arrêter sur cette feuille qui semblait martyriser par la force qu'il mettait sur le stylo, il n'hésita pas à parler pour dire ce qu'il pensait de tout ça.

« Je sais que t'as pas envie de les écouter, de leur obéir. Et sincèrement en voyant ta mère, je te comprends. » La petite pique habituelle. « Mais oublie pas de manger au moins, te rend pas malade parce que le vieux et l'autre t'énerve. J'aimerais ne pas avoir à garder un œil sur toi comme je fais pour Yu. »

Est-ce que son frère en avait la moindre idée d'ailleurs ? Que constamment son grand-frère prenait des nouvelles pour voir s'il mangeait bien et à sa faim, s'il était en bonne santé. Finissant d'écrire, il posa le stylo sur la feuille avant de se retourner et reprendre sa position initiale, faisant face à l'adolescente. Il la regarda quelques secondes, est-ce qu'elle avait mangé ? Est-ce qu'elle mangeait régulièrement ? Honnêtement ça pouvait soit être sa morphologie, soit c'est qu'elle mangeait moins en ce moment, et autant ne pas prendre le moindre risque. Wyatt n'allait pas lui cuisiner quelque chose pour autant, il la voulait en vie merci, pas morte d'une intoxication alimentaire. Mais piquer deux trois trucs et revenir lui donner, ça il le ferait.

« T'as faim sinon ? Je vais piquer un truc si tu veux et je te le ramène. Si t'as froid, c'est peut-être justement parce que t'as faim. »

ft. hwa wyatt

L’atmosphère était tendue dans la pièce, suffocante. Sûrement dut à l’attitude défensive de la plus jeune. Mais Sarang n’arrivait pas à se détendre, n’arrivait pas à se laisser aller. Elle savait qu’elle ne devrait pas réagir ainsi, qu’elle ne devrait pas se montrer aussi agressive sur ses résultats si elle voulait que ce qui se passait à l’école reste un secret, mais pourtant.. Elle n’arrivait pas à passer outre les remarques de son demi-frère. C’était trop personnel venant de lui, aller savoir pourquoi, il était bien des seuls de cette famille qu’elle respectait.

Expirant doucement, la coréenne tenta de se décrisper, commençant par relâcher la pression de ses poings. Elle ne s’était pas ratée, mais elle préférait des griffures que de lui faire connaître la vérité. Pour autant, toujours méfiante, elle replaça son regard sur le plus vieux, regardant avec ébahissement le garçon griffonner des choses sur des feuilles qui traînaient. Il était en train de… l’aider ? C’était un spectacle étrange pour la lycéenne et pourtant, ça réchauffait quelque chose dans son cœur. Même si elle savait que ça ne servirait à rien, étant donnée que son travail serait déchiré ou volé. Mais il se donnait la peine de lui donner des explications, ce que sa mère et son beau-père n’avait jamais proposé.

« Je manges assez, je veux juste pas manger avec eux. »

La voix de Sarang était plus calme, moins tendue. Elle commençait juste à se détendre, s’acclimatant un peu à la présence du plus vieux. Lui, il comprenait, que les adultes l’énervait. Ils pensaient mieux savoir qu’elle, mieux savoir ce qu’elle devait faire, pourtant, ils n’étaient jamais là pour elle. Juste présents pour les reproches, ce qui expliquait les fuites répétées de la petite dans sa chambre, descendant pour manger plus tard, ou sautant quelques repas. De toute façon, elle n’était pas une grosse mangeuse, devant faire attention à son poids pour le patinage.

« Oh, j’ai pas froid. Ni faim d’ailleurs. Pourquoi tu dis-ça ? »

Il faisait une chaleur agréable dans la chambre de la lycéenne, avec les console et le chauffage. Donc la question de Wyatt avait de quoi intriguer Sarang.

« Merci. Pour ce que tu viens de faire. »

C’était plus que n’importe qui d’autre dans cette baraque, même si ça ne lui servirait à rien.

ft. hwa wyatt

Est-ce que le geste qu'il avait fait, le pur geste d'écrire des explications par-ci par-là des choses à faire lui était venu par envie de bonté ? Il ne dirait pas non. Au fond, même s'ils n'étaient pas liés par le sang, elle restait sa petite sœur, qu'elle le veuille ou non d'ailleurs, cela valait de même pour lui. Pourtant, c'était une chose qui était faite en deux secondes sans le moindre effort pour lui, alors ce n'était vraiment pas comme s'il venait de donner une grande partie de sa vie ou s'il avait besoin de quelque chose en retour. Non, ça, il l'aurait fait pour Yu Chan aussi, mais son petit frère n'a jamais eu besoin d'aide en cours, il se débouillait comme son frère à l'époque, à la perfection ; sûrement une autre chose qu'ils tenaient tout deux de leur mère. Parce que ce n'était sûrement pas de leur père qu'ils le tenaient rien qu'à voir le cas qu'il avait : incapable de gérer son propre argent, mais il se prend quand même une sugar baby. Le jeune homme essayait de voir les choses du bon côté, au moins il n'y avait pas eu que du mal de cette sorte "d'union", il y avait eu la petite Sarang qui n'avait jamais demandé à avoir un père remplaçant du sien. Allez savoir pourquoi Wyatt tenait à garder un œil sur elle, peut-être juste par instinct, ou alors peut-être parce qu'il espérait au fond que son fils - pas vraiment son fils - ne subisse pas la même chose.  

Mange assez, c'est ça, et son cul à Wyatt, c'était du poulet ? Après, peut-être qu'il avait une autre image de ce qu'était une adolescente en bonne santé, mais il pourrait parier sur sa propre tête que ce n'était pas le cas. Mais si elle ne voulait pas en parler, peut-être que plus tard cela serait un sujet de conversation disponible. Puis encore une fois, Wyatt n'allait pas lui cuisiner quelques choses, sauf si elle voulait une salade, là, il pourrait sachant qu'il reste loin de la gazinière. Après... Qu'elle ne souhaite pas manger avec sa mère et le père des deux fils, il comprenait parfaitement. Il faut dire que Wyatt n'avait pas attendu longtemps après sa majorité pour partir lui aussi, non pas qu'il n'aimait pas la maison, mais il avait déjà des plans, des choses à faire, et son père n'en faisait pas parti. Son frère peut-être, mais c'était surtout involontaire sachant qu'il avait pris l'habitude maintenant qu'il aille le chercher au commissariat.

« Et si demain, je te ramène quelque chose pour manger, je parle de manger, pas en famille, au pire il y aura juste moi et Yu. Ca te va ? Si j'arrive à choper Yu déjà, un vrai fantôme celui-là. »

Wyatt était visible depuis des kilomètres et Yu Chan invisible même à quelques mètres, c'était à quel point les deux frères pouvaient être différents, mais ils ne se détestaient pas pour autant, du moins... Wyatt ne le détestait pas, il ne l'ignorait plus non plus. En revanche, qu'elle ne comprenne pas le moindre du monde quand le plus vieux lui parla d'avoir froid, il ne put s'empêcher d'avoir un léger rire. Il n'était pas idiot. Justement, si elle n'avait pas froid comme elle disait si simplement, c'est qu'il y avait quelque chose n'est-ce pas ? Les femmes ont toujours eu le don de dire le contraire de ce qu'elle pense, la même chose devrait s'appliquer pour les jeunes adolescentes n'est-ce pas ?

« Ta veste, tu l'as mise quand je suis entré. Tu sais, je vais rien te faire, je vais pas te toucher non plus. Je crois que je préfère aller en taule que de penser à ça. »

Toujours aussi doux dans ses mots, et direct. Mais au moins si elle avait eu la moindre crainte un jour dans sa vie, maintenant elle avait son avis sur la chose. Non sérieusement, avec neuf années d'écart, jamais, ô grand jamais, il n'y aurait pensé.

« Et me remercie pas, si tu comprends pas ce que je t'ai écris ça te servira à rien. Mais j'ai pas une écriture trop horrible, je crois... Regarde pour toi-même, dit si tu comprends. »

C'est sans même réellement se retourner que le garagiste prit les feuilles sur le bureau derrière lui et les tendit à l'adolescente, si elle ne comprenait pas vraiment, ça ne le choquerai même pas en réalité.