SIGNE(S) PARTICULIER(S) rougir, des oreilles percées à outrance, à faire grimacer les sensibles, une cicatrice au genou après une chute en vélo à l'époque où son père cautionnait encore son existence, le besoin de fermer les portes à double-tour même lorsqu'elle est seulement de passage dans la pièce, rougir, mordre sa joue lors d'une situation angoissante, lever les yeux au ciel, se promettre de se lever tôt pour se lever finalement tard le lendemain, acheter la même sucette à la cerise au tabac du coin sans jamais la finir car écœurée avant, haïr les hommes mais en être fascinée dans les livres, pleurer tout le mois d'août, prétendre qu'elle ne faisait que "visiter" lorsqu'elle faisait en fait preuve d'intrusion sur des propriétés privées ... la nuit, présenter ses majeurs aux plus insolents, rougir, jouer avec le briquet de son frère sans jamais s'en servir, juste pour admirer la flamme, jurer qu'elle ne boira pas avec les amis de son frère ce soir pour finir debout sur la table, criant des paroles d'ABBA, deux grammes dans le sens, taper des nuits blanches pour observer le soleil se lever sur la fenêtre de sa chambre, jouer la justicière lors d'un conflit public afin de calmer les choses - finir avec des coups au visage, vouloir déménager - abandonner l'idée de partir en voyant le fusil du copain de sa mère traîner comme un trophée dans le salon, insulter et frapper pour démontrer son affection, avoir une resting bitch face qui attire les disputes, craquer pour le dernier parfum de glace au yaourt du centre commercial, imiter sa psychiatre en présence de sa psychiatre, alimenter ses récits de grands gestes théâtraux, arriver en retard à ses cours de danse (comme à tout, d'ailleurs), un cœur pleins de bleus dû à une perte douloureuse.

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HOBBIES, ETC. tantôt ennemies, tantôt meilleures amies du monde, hina est odette, ensorcelée, victime d'une malédiction qui ne la rend visible que la nuit, rendue dans un état de caméléon, de fleur murale dès lors que le soleil s'élève, blanche et pure comme les premiers flocons de décembre, chétive ; mais elle est aussi sa jumelle maléfique, le cygne noir, maîtresse du chaos refuge de ses pires angoisses, de ses plus macabres démons, et en une pirouette à travers le miroir de la salle de danse, il est possible de les voir se fixer d'un regard curieux, interrogatif, attirées indéniablement l'une vers l'autre, se demandant ce que cela engendrerait si elles ne faisaient plus qu'un seul et même cygne aux ailes tachetés, sur scène.